Gironde Numérique a levé le voile jeudi 25 janvier dernier à Bordeaux, dans l’hémicycle du Département, sur le résultat de l’appel d’offres du plan « Gironde Haut Méga ». L’objectif de ce projet, lancé en 2015, était de s’inscrire dans le cadre du Plan France Très Haut Débit déployé à l’échelle nationale et de répondre aux objectifs fixés par le Schéma directeur d’aménagement numérique du territoire.
L’opérateur retenu en tant que délégataire du plan « Gironde Haut Méga » est Orange. Cinq autres opérateurs avaient répondu à l’appel d’offres publié en novembre 2016. La date limite de réception des offres était fixée jusqu’en mars 2017, avec l’analyse des offres jusqu’en avril 2017 et deux tours de négociations en mai et juillet 2017 ; la dernière mise à jour des offres avait lieu en septembre 2017 et la consultation sur l’analyse finale se tenait en janvier 2018.
Des attentes largement dépassées
Le résultat des négociations, exposé au cours du Comité syndical de Gironde Numérique le 25 janvier dernier, dépasse largement les exigences de départ. Selon les termes du Président du Conseil départemental, Jean Luc Gleyze, le plan « Gironde Haut Méga » ira « plus vite, plus loin et moins cher » que prévu. Pour les habitants de Gironde comme pour les intercommunalités (qui participent au financement du plan), ce sont de bonnes nouvelles. En effet, voici les principales caractéristiques du plan :
- L’ensemble des habitations, y compris en milieu rural et en zone isolée, sera couvert en fibre optique avec à terme 410 000 prises FttH (Fibre to the Home – fibre jusqu’à la maison).Pourtant, l’appel d’offres n’exigeait pas une couverture complète 100% fibre optique. Le projet représente 4 000 km de génie civil à réaliser et 28 000 km de fibre à déployer. Le chantier doit générer 500 emplois (avec un important volet d’insertion professionnelle). Une partie « densification » a été prévue pour absorber les besoins liés à l’arrivée de nouveaux habitants sur le territoire : l’opérateur pourra être amené à implanter jusqu’à 537 000 prises FttH sur les 25 ans que dure la DSP (Délégation de Service Public).
- Le plan sera réalisé en 6 ans (contre 10 ans prévus dans l’appel d’offres et 20 ans envisagés initialement dans le plan national « France Très Haut Débit »). « Les travaux débuteront dès 2018 dans l’ensemble des territoires girondins », a assuré M. Ducout, le président du syndicat mixte Gironde Numérique, l’instance qui pilote le projet. Celui-ci prévoit le déploiement de 75 % des prises d’ici 2022.
- La subvention publique sera moins importante que prévue et les contributions des intercommunalités seront donc revues à la baisse. « La participation financière des contribuables au raccordement de la prise sera inférieure à 1% du prix de l’abonnement au service », a souligné M. Ducout.
- Le réseau sera en pleine propriété publique. Il sera « bouclé » pour une meilleure sécurisation. Le réseau sera presque intégralement enterré.
- Le projet s’accompagnera d’un volet « accompagnement des usages » pour faciliter le développement des projets liés à l’accessibilité numérique.
- Enfin, un serveur d’éligibilité sera mis à la disposition des habitants et des communes pour connaitre en temps réel le calendrier et l’état d’avancement des travaux sur leur territoire.